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Réussir son bilan de compétences : conseils pratiques et retours d'expérience

Photo du rédacteur: Gaëlle BouilletGaëlle Bouillet

Dernière mise à jour : 28 janv.

Bénéficiaire en réflexion pour un bilan de compétences

Dans cet article, nous explorerons les éléments qui d’après mon expérience, sont fondamentaux dans la réussite de votre bilan de compétences, en partant de l’engagement dans un bilan, jusqu’à la fin de celui-ci. L’objectif est que vous puissiez vous lancer dans un bilan en toute connaissance de cause et en toute sérénité quant à sa réussite !



1. Bien comprendre l’objectif d’un bilan de compétences


J’observe souvent que le contenu d’un bilan de compétences n’est pas toujours bien connu par les personnes qui s’y intéressent.


Comme le définit le Code du travail, le bilan de compétences a pour « objet de permettre à des travailleurs d’analyser leurs compétences professionnelles et personnelles ainsi que leurs aptitudes et leurs motivations afin de définir un projet professionnel et, le cas échéant, un projet de formation ».


Ainsi, un bilan va bien au delà de la simple analyse des “compétences”, comme son nom pourrait le faire croire. En vous engageant dans un bilan de compétences, vous devez vous attendre à :

  • des temps d’introspection via des exercices et du questionnement de votre coach, pour vous interroger sur vos valeurs, vos compétences, vos contraintes personnelles, vos besoins, vos satisfactions et insatisfactions professionnelles

  • des temps de recherches pour vous documenter sur différents métiers (je vous mets à disposition une base de données pour vous aider)

  • des temps “d’enquête terrain”, pour échanger avec des professionnels afin de confirmer votre projet


Comme je l’explique dans cet article, un bilan peut ainsi s’adresser à une grande diversité de public et peut donc correspondre à différents objectifs :

  • une reconversion immédiate

  • un souhait de création d’entreprise

  • une réflexion, un bilan dans son évolution professionnelles


2. Bien choisir son prestataire

Les points à vérifier

Le bilan de compétences est un dispositif encadré par le code du travail. A ce titre il prévoit systématiquement 3 phases (que vous devez retrouver chez n’importe quel prestataire certifié Qualiopi) : la phase préliminaire, la phase d’investigation, la phase de conclusion.


Le contenu de ces différentes phases peut varier selon les prestataires, ainsi que la manière de vous accompagner vers vos objectifs (e-learning, exercices individuels, tests, exercices en séances…).


Ainsi, lorsque vous choisissez un prestataire, soyez attentif au nombre d’heures proposées en synchrone (c’est-à-dire en face à face avec le consultant) et au contenu.


D’autres éléments factuels que vous pouvez vérifier sont également : les avis clients Google ou encore les notes de satisfaction sur le site du CPF.


Exemple de notation bilan de compétences CPF
Sur la page CPF de l'organisme de formation, vous pouvez consulter les évaluations données par d'autres participants.

Echanger en amont avec son consultant / coach

Pendant les heures d’entretien, vous allez vous retrouver en tête à tête. Il est alors fondamental de vous sentir en confiance et d’avoir un feeling avec la personne qui vous guidera au long de ce bilan.


Avant de choisir votre prestataire, demandez à échanger avec la personne qui vous accompagnera et posez lui les questions qui sont importantes pour vous dès l’entretien préliminaire !


C’est en général un avantage de choisir un cabinet local par rapport à un organisme de bilan de compétences national, pour lequel vous échangerez avec un commercial, et pas directement avec votre accompagnant(e).


Les questions importantes que vous pouvez poser sont par exemple :

  • quel est votre parcours ? Certain(e)s auront un profil plutôt RH, coach ou encore psychologue du travail, à vous de voir ce qui vous paraît le plus adapté à vos besoins

  • quels sont vos outils dans l’accompagnement ?

  • les points logistiques : présentiel, distanciel, horaires…


    Gaëlle BOUILLET coach en bilan de compétences

3. Croire en votre potentiel et être adopter une attitude ouverte


Avoir confiance en votre valeur et votre capacité à réussir ce bilan de compétences

Peut-être qu’actuellement, votre confiance en vos capacités est peu élevée, suite à des difficultés professionnelles, voire même un burn-out. Cette confiance reviendra certainement progressivement au cours du bilan grâce au passage à l'action.


En revanche, la clé pour démarrer un bilan de compétences avec le bon état d’esprit est d’accepter de vous accorder de la valeur en vous autorisant à identifier ce qui vous motive vraiment et qui vous êtes profondément, plutôt que de vous focaliser uniquement sur vos blocages ou obstacles (âge, manque de diplôme,...).


Votre confiance en vous peut être un levier puissant dans la réussite du bilan. Même si vous avez des doutes, rappelez-vous que le bilan de compétences est conçu pour mettre en lumière vos atouts et vos possibilités. Adoptez un état d’esprit positif et constructif.


Tout au long du bilan : Ouverture et curiosité !

D’autre part, même si vous démarrez votre bilan avec, en tête, certaines idées de reconversion, vous en maximiserez les résultats si vous l’abordez dans l’optique de vous (re)découvrir et d’être ouvert(e).


Les résultats les plus impactants arrivent en effet lorsque les bénéficiaires parviennent à remettre en question des croyances sur eux-mêmes (par exemple : “tel métier n’est pas pour moi”) et à explorer des nouvelles idées. Cela suppose d’être ouvert à l’introspection, à regarder en soi : un bilan de compétences ne se limite pas à l’aspect professionnel.


4. Investir du temps

Accorder suffisamment de temps

Votre investissement personnel et en temps est clé dans la réussite du bilan. Je conseille en général aux personne d’accorder en moyenne 2H de travail personnel par semaine sur le bilan, en plus des entretiens synchrones (1H à 1H30 par semaine). Ce temps est nécessaire afin de mettre en oeuvre les exercices proposés par l’accompagnant(e) afin de maximiser l’efficacité du processus.


Accepter d'être patient(e)

Au-delà du volume horaire, cela pourra également vous demander de faire preuve de patience et d’accepter que les conclusions du bilan n’arrivent pas au bout de 3 séances.


Un bilan ne donne pas de réponses instantanées. C’est un processus progressif, qui, comme tout processus de changement demande du temps. C’est pourquoi un bilan de compétences s’étale sur une durée de 4 à 5 mois, afin de laisser maturer les découvertes et les nouvelles idées.


Pour les plus pressés, cela demandera un effort de garder un esprit calme et ne pas se précipiter dans vos décisions (comme par exemple vouloir démissionner alors que le bilan vient juste de commencer!).


5. Faire confiance et se laisser guider

La confiance dans le processus et dans votre accompagnant(e) est un point primordial pour réussir votre bilan de compétences. Ce(tte) dernier(e) est là pour garantir le processus du bilan par son expertise et son expérience.

Exemple d'exercice en bilan de compétences

Votre coach est là pour vous rassurer, vous donner le sens des différents exercices et vous rappeler l’état d’esprit dans lequel aborder les différentes phases du bilan :

  • regarder à l’intérieur de vous dans la phase d’introspection

  • être créatif, ouvert, penser que “tout est possible” dans la phase d’élaboration des pistes projets

  • être pragmatique, concret et réaliste dans la phase d’enquête-métier


Selon vos modes de fonctionnements, certaines phases vous paraîtront plus évidentes et d’autres moins mais elles sont toutes indispensables et votre rôle est d’accepter de vous laisser guider dans ce voyage intérieur et ce processus de changement.


Se laisser guider, cela signifie aussi d’accepter l’idée que vos projets peuvent évoluer au fil du bilan. Comme dit plus haut, vos réflexions vont maturer au cours du bilan : ce que vous pensiez vouloir au début, peut changer au fur et à mesure que vous découvrez de nouvelles pistes. Soyez flexible vis-à-vis de vous-mêmes pour accueillir ce qui se présente au fur et à mesure.


6. Etre transparent sur ses ressentis

La confiance exprimée au point précédent, va de pair avec la transparence. Il ne s’agit pas d’une confiance aveugle ; se laisser guider ne pas dire abandonner votre esprit critique ou mettre de côté vos émotions désagréables.


Il est possible que parfois, vous ne compreniez pas le but de certains exercices ; que certaines phases vous paraissent peut-être trop lentes, ou encore pas assez concrètes… c’est totalement normal.

Participant au bilan de compétences Newia pose une question
Posez des questions, partagez vos ressentis avec votre accompagnant(e)...

Votre rôle est d’exprimer ces difficultés ou ces frustrations à votre coach afin que vous puissiez explorer ensemble les “messages cachés” derrière ces émotions.


Pour donner quelques exemples :

  • une difficulté / un rejet à aller dans l’introspection peut par exemple cacher des croyances limitantes de la personne comme “le bonheur dans la vie dépend uniquement du succès professionnel”

  • une difficulté à passer à l’action dans la phase d’enquête terrain peut cacher la peur de déranger, ou d’autres peur liées au fait que ce projet de reconversion deviennent concret (peur d’échouer, peur de passer à côté d’autres possibilités, peur de se tromper…)


Pour d’autres exemples, voici un article sur les Croyances autour de l’orientation professionnelle.


Il est donc fondamental de ne pas vous autocensurer dans vos échanges avec votre coach, et d’exprimer vos envies même celles qui vous paraissent irréalistes. Le bilan de compétences est un espace d’expression sans jugement, conçu pour élargir vos horizons et trouver des solutions adaptées à vous.



7. Définir un plan d’actions concret à la fin du bilan

Ce point du plan d’actions peut également être une question à poser en entretien préliminaire : y a t’il bien un plan d’action déterminé à la fin du bilan ?


En effet, il m’est arrivé à plusieurs reprises d’accompagner ou d’échanger avec des personnes qui avaient déjà réalisé un bilan par le passé avec un autre prestataire mais qui arrivaient frustrées en verbalisant que cela n’avait “débouché sur rien”. L’explication réside la plupart du temps dans le fait qu’aucun plan d’actions n’avait été établi à la fin du bilan.


Ce point est primordial et en tant que coach j’y apporte une grande vigilance. C’est selon moi ce qui fera que votre bilan débouche sur un résultat concret ou restera “juste” un exercice agréable de réflexion sur soi.


Ce sera vous qui le déterminerez, les délais qui vous correspondent (certains définissent un plan sur 3 mois, d’autres sur 2 ans…) et les actions correspondantes. Mon rôle à cette étape est de vous accompagner à ce que celui-ci soit le plus précis, concret, ambitieux et réaliste possible !




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