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Comment apprendre a prendre des decisions

Dernière mise à jour : 5 févr.

La vie est jalonnée de choix, des petites décisions quotidiennes aux grandes orientations qui façonnent notre avenir. Pourtant, nombre d'entre nous sont confrontés à des difficultés lorsqu'il s'agit de prendre des décisions. Dans cet article, je vous propose de découvrir des outils de coaching pour vous aider à trancher et avancer dans vos choix.


Chemin pour faire un choix

Qu’est-ce que faire un choix ?

On a toujours le choix

Parfois, nous croyons à tort que faire un choix c’est forcément changer. Pour autant, l’immobilisme, le statu quo sont aussi des choix.

Comme le dit Mandela “Dans la vie on a toujours le choix : aimer ou détester, assumer ou fuir, avouer ou mentir, être soi-même ou faire semblant. S’il y a bien quelque chose que j'ai compris en grandissant, c'est que dans la vie, on a toujours le choix”.


Ainsi, prendre conscience que je CHOISIS de rester dans mon travail actuel même s’il ne me convient pas ou que je CHOISIS de maintenir une relation qui ne me nourrit plus, permet souvent d’avancer car tout à coup je prends ma responsabilité dans la situation que je vis et donc je reprends du pouvoir et ma capacité à agir.


Cette question de ma responsabilité est toujours la 1ère à se poser lorsque nous n’avons pas à trancher : qu’est-ce qui dépend de moi dans cette situation ?


Choisir c’est renoncer ?

Pour autant, même en prenant ses responsabilités, il n’est pas toujours aisé de parvenir à prendre une décision : choisir de quitter son travail qui ne nous convient plus; choisir entre deux propositions d’embauches; faire des choix sur ParcourSup, choisir de rester ou quitter son conjoint; choisir où habiter mais aussi des choix plus anodins comme choisir un restaurant pour sortir avec des amis ou avec qui passer son nouvel an…


J’ai découvert récemment l’étymologie du mot choisir et je trouve qu’elle permet véritablement de poser un regard différent sur ce qu’est choisir. En effet, faire un choix viendrait du gotique kausjan signifiant « goûter, examiner, éprouver ». Cela a personnellement été une prise de conscience pour moi de me rendre compte que je posais davantage mon attention sur les aspects difficiles voire douloureux (la perte, le renoncement…) lorsque je devais faire un choix, plutôt que de porter mon regard sur le fait de goûter à quelque chose de nouveau, d’essayer quelque chose de différent.


Si vous avez du mal à faire un choix, posez-vous cette question : si je choisis cette option, qu’est-ce que cela va me permettre de goûter de nouveau, de différent ?





Le travail sur le choix en coaching

Ce qui effraie souvent dans le fait de faire un choix, c’est donc le fait de renoncer, d’abandonner des aspects positifs dans notre situation actuelle, d’aller vers l’inconnu, le non-maîtrisé ou encore la peur de ne pas pouvoir revenir en arrière.


Se faire accompagner par une aide extérieure peut être tout à fait bénéfique lorsque :

  • vous avez un choix important à réaliser mais vous procrastinez ou ne parvenez pas à avancer (déménager, changer de travail, faire des choix d’orientation…)

  • vous remarquez un schéma répétitif dans votre difficulté à prendre des décisions, même sur des aspects avec peu d’enjeux


Beneficier d’une ecoute neutre et bienveillante

Revenons-en aux fondamentaux du coaching : le rôle d’une coach est d’aider une personne à avancer vers son objectif (ici faire un choix), par le questionnement et une écoute empathique permettant à son client de trouver les réponses en elle-même. La coach n’a pas pour mission de donner des conseils à son client mais bien de l’aider à prendre de la hauteur sur sa problématique pour trouver les solutions.


Bénéficier d’une écoute neutre, sans jugement et motivation cachée est extrêmement rare et pourtant très précieux dans le processus de décision. En effet, ce qui peut souvent rendre une prise de décision difficile, c’est l’avis des autres, les croyances ou peur que notre entourage ou des inconnus projettent sur nous et qui viennent brouiller notre discernement.


Parenthèse : si vous vous retrouvez face à un coach ou un thérapeute qui prend des décisions à votre place : fuyez ! Ce n’est pas son rôle et doit être un signe que cette personne ne respecte pas de déontologie et que votre relation pourrait amener à des situations d’emprise.


Comprendre les freins

Tout coaching démarre par une phase d’état des lieux, de compréhension des principaux blocages dans la problématique des clients.


En effet, parfois, les freins ne nous apparaissent pas du premier coup d’oeil et par une approche purement rationnelle. Je crois que tout le monde a déjà un jour essayé de se décider entre deux options avec un tableau à 2 colonnes (les “plus” et les “moins”) et après quelques minutes de réflexion, le choix ne paraît pas plus évident qu’au départ.

Cela s’explique souvent par le fait que les freins, les blocages ne se situent la plupart du temps pas à un niveau rationnel ou conscient mais résident plutôt dans des peurs (liées à des besoins ou à des croyances).


Par différentes techniques ou exercices de questionnement, vous serez amené à identifier vos freins dans cette prise de décision. Voici quelques exemples :

  • La peur de l'échec

  • Le perfectionnisme : L'idée que chaque choix doit être parfait peut rendre difficile la prise de décision, car il est difficile de trouver une option sans défaut.

  • Le manque de confiance en soi

  • La peur du jugement des autres, l’envie de plaire aux autres

  • La pensée catastrophique : se concentrer sur les scénarios catastrophes

  • L'attachement excessif au passé


A cette étape, l’exercice de la ligne de vie peut être intéressant. Cet exercice vous fait retracer les différents choix clés de votre vie (professionnels et personnels), et vous amène à identifier ce qui a orienté ces choix:

  • avez-vous laissé les autres choisir pour vous ?

  • avez-vous eu tendance à procrastiner (forme d’auto-sabotage) pour vous retrouver dos au mur et que les choix se fassent d’eux-mêmes ?

  • avez-vous opéré des choix plutôt émotionnels ou purement rationnels ?

  • quels ont été vos critères de choix ? (sécurité financière et matérielle, image renvoyée…)


Enfin, cet exercice de la ligne de vie peut permettre de mettre en évidence que certains blocages sont nés d’un choix passé et qui a pu vous amener des conséquences négatives.


Lever les freins

Une fois vos schémas répétitifs et vos éventuels blocages identifiés, il est possible de lever les freins. A cette étape plusieurs outils sont possibles en fonction des problématiques qui seront remontées à la surface.


J’utilise très souvent le modèle des parties, un outil issu de la PNL, dans lequel les différentes petites voix qui peuvent s’affronter en nous sont amenées à communiquer entre elles pour trouver une solution.


Nous pouvons aussi travailler sur les valeurs lorsque le choix s’avère difficile par un conflit de valeurs ou plus simplement lorsque le choix est impossible, tout simplement parce que les critères de la personne ne sont pas clairs. Dans ce cas, le travail sur les valeurs s’apparente à retrouver une boussole pour guider nos prises de décision.


Enfin, lorsque la difficulté à choisir provient de peurs, nous travaillons très souvent sur les croyances limitantes, leurs origines et comment les ramollir. Les questions à se poser à cette étape sont : Qu’est-ce que je crains si je choisis A ? Que va-t-il se passer si je décide B ?


Choix entre une pomme et un donut

L’action comme remede

La dernière étape de tout process de coaching est la mise en action. Celle-ci sera facilitée après avoir travaillé sur les blocages détaillés précédemment.


Si vous observez un schéma limitant dans la difficulté à faire des choix (quelle que soit la thématique), il peut être bénéfique d’entraîner votre cerveau à construire de nouvelles manières de penser. Dans ce cas, le passage à l’action est clé. Entraînez-vous à prendre de petites décisions, qui ont peu d’impact ou avec des personnes avec lesquelles vous vous sentez en confiance.


Il peut s’agit par exemple de choisir le restaurant avec vos amis, choisir la destination pour un week-end ou encore choisir un livre dans une librairie. Prenez des engagements avec vous-mêmes de prendre au minimum une décision par jour, puis davantage sur des sujets avec plus d’enjeux.


Dans le cas d’une prise de décision avec davantage d’enjeux – un changement de poste ou d’orientation professionnelle par exemple – peut-être vous manque-t-il encore des informations. Dans ce cas-là, que pouvez-vous prendre comme engagement pour avancer dans votre réflexion ? A quelle date souhaitez-vous avoir pris une décision ?


Parfois, il peut aussi être intéressant de découper votre choix avec beaucoup d’enjeux, en de plus petites prises de décision. On touche ici le cœur du coaching : identifier les petits pas, ces petites actions que je peux mettre en œuvre et qui pas-à-pas, le permettront de gravir la montagne que je me fais de mon objectif.


Pour prendre l’exemple de l’orientation, cela peut paraît extrêmement difficile et anxiogène pour un jeune de prendre une décision concernant son choix d’études. La proposition du coaching est de découper ce choix en de petites actions qui aideront à prendre une décision : je liste une dizaine de métier qui peuvent m’intéresser, je fais des recherches sur ces métiers, j’en sélectionne 3, je rencontre des professionnels pour leur poser des questions, je participe à des journées portes-ouvertes…


Il n'y a pas de bon choix, il n'y a que des choix qui se rendent bons

Enfin, dans mes coachings, il m’arrive souvent de partager des vidéos à mes clients pour les aider à avancer. Je trouve celle-ci particulièrement intéressante sur le thème du choix.

On pourrait la résumer par cette situation : il n’y a pas de bon choix, il n’y a que des choix qui se rendent bons. Ce qui va en réalité être déterminant dans un choix, est moins le fait de décider une option que ce qui sera fait ensuite.


Lorsqu'on présente des difficultés à trancher, c’est souvent parce que l'on considère que ce moment de prise de décision va influencer toute la suite de notre vie. C’est vrai pour partie mais la plupart du temps, c’est avant tout comment je vais faire vivre ce choix qui sera déterminant.


Pour prendre un exemple très simple, il m’arrive de rencontrer des jeunes qui envisagent de prendre une année après le bac et avant de reprendre des études mais ils (et leurs parents) se demandent si c’est une bonne décision. En réalité, il n’y a rien d’intrinsèquement bon dans le fait de prendre cette décision. En tout cas, il est impossible de le savoir en amont. Ce qui fera que cette décision était bonne ou non, dépendra de ce qui sera fait par le jeune durant cette année : est-ce que cette année sabbatique lui aura permis de mieux se connaître ? de découvrir des centres d’intérêts ou des aptitudes ? de prendre confiance en lui ? d’apprendre une nouvelle langue ? de retrouver la motivation dans ses interactions avec les autres…


 

Recommandations :

Pour les plus effrayés par l’échec, je vous recommande la lecture de Charles Pépin – Les Vertus de l’échec

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