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3 ans d’entrepreneuriat : voici mon bilan !

Vous envisagez de vous lancer en tant que coach ou formateur/trice ? Peut-être êtes-vous déjà plongé dans cette aventure entrepreneuriale depuis quelques années ? Ou alors vous êtes juste curieux-se ? Quelle que soit votre situation, j'ai eu l'élan de vous partager mes réflexions sur mon parcours d'entrepreneure, après 3 ans, âge critique selon l'INSEE, où 1 entreprise sur 4 disparaît.


Gaëlle Bouillet Newvia Formatrice et Coach en développement professionnel

Ce que j’aime le plus depuis 3 ans

Commençons déjà par le commencement : je crois qu’il n’y a pas un jour où j’ai regretté mon choix d’avoir quitté le salariat (ce qui ne veut pas dire que je n’y retournerai jamais 🙊) – les aspects positifs dépassent donc largement les négatifs pour moi. Je ne parle que de moi et ne prétend à aucune vérité, en espérant que cela puisse faire écho chez certain(e)s d’entre vous !


La découverte

Je crois que ce que j’aime le plus dans mon activité, c’est la possibilité de créer, d’innover, d’inventer : créer un escape game, trouver une nouvelle méthode pédagogique dans la conception d’une formation, m’adapter à chaque coaché et inventer de nouveaux outils… Bref, avoir de la créativité !

J’aime aussi découvrir de nouveaux outils de travail, des applications telles que Klaxoon, Notion, Whimsical, apprendre à monter un podcast et le diffuser… ou encore de me former pour pouvoir transmettre à mon tour (c’était d’ailleurs une de mes motivations à me lancer dans l’entrepreneuriat : pouvoir allier l’utile à l’agréable en suivant moi-même des formations !).

J’adore également de pouvoir mener des missions très différentes, dans des environnements très différents (parfois le grand-écart !) : grandes entreprises, start-ups, magasins de distribution, lycées professionnels de quartiers prioritaires, associations… Quel luxe de pouvoir désormais choisir les sujets et environnements dans lesquels j’ai envie d’investir mon énergie.



L’équilibre et l’alignement avec mes valeurs

Même s’il y a également des inconvénients à la gestion du temps lorsqu’on est entrepreneur, un gros avantage pour moi est d’avoir une certaine liberté dans mon organisation : j’organise mon emploi du temps (à peu près) comme bon me semble, je peux travailler (la plupart du temps) d’où je veux… ce qui ne signifie pas pour autant que je travaille moins qu’avant d’ailleurs (mais je ne peux m’en prendre qu’à moi lorsque je me sens dépassée !).

Si j’apprécie cela, c’est également pour avoir du temps afin de m’investir dans des associations ou d’accepter certaines missions moins bien rémunérées qu’une formation en entreprise, mais porteuses de beaucoup plus de sens.

Bref, en résumé, j’aime pouvoir être autonome, plus libre et d’assumer les responsabilités de mes décisions.


Prendre confiance en moi

Pour finir, mes diverses activités d’entrepreneure ont grandement nourries ma confiance en moi et ce pour plusieurs raisons. D’abord, parce qu’être à son compte suppose de savoir parler de soi, de se « vendre » (même si je n’aime pas tellement ce terme, en tout cas de susciter confiance), d’assumer ses choix (et oui, quand on est à son compte, on ne peut pas se plaindre de son patron !) … pour de nombreux solo-entrepreneurs (et notamment dans le milieu de l’accompagnement, c’est un vrai challenge de fixer un tarif car cela renvoi à la valeur que l’on porte à son travail).

Cela suppose aussi de dépasser son syndrome de l’imposteur. Alors quand je pense à la Gaëlle d’il y a 3 ans qui se considérait comme une entrepreneuse du dimanche, je suis fière du chemin parcouru : j’ai appris à oser, à exprimer des opinions publiquement dans mes articles, à être visible sur les réseaux sociaux, j’ai créé un podcast, une chaîne Youtube mais surtout j’ai appris à apprécier qui j’étais, et ce, même quand je sais que tout n’est pas parfait.


Gaëlle Bouillet Newvia Formatrice et Coach en émotions

Ce que j’aime le moins dans ma vie d’auto-entrepreneuse

J’observe couramment une vision idéalisée de l’entrepreneuriat qui peut apparaître comme la solution à tous les problèmes rencontrés dans le salariat ou le fonctionnariat (autonomie, pas de hiérarchie, autonomie dans la gestion du temps…). Cependant comme dans chaque chose, la réalité n’est pas binaire et il y a aussi de nombreux inconvénients dans l’entrepreneuriat.


Les réseaux sociaux et la communication

En 1ère position, clairement ce qui me motive le moins (et donc que j’ai le plus de mal à tenir), c’est de « devoir » communiquer régulièrement, en respectant une certaine fréquence (plusieurs fois par semaine pour satisfaire l'algorithme), en utilisant certains mots clés ou des phrases accrocheuses…

Je n’ai pas toujours des choses intéressantes à dire, je n’ai pas toujours l’envie, j’ai le souci de fournir un contenu de qualité, ce qui nécessairement me demande du temps ; temps que je n’ai pas toujours dans les périodes chargées.

Alors clairement, sur cet aspect j’ai lâché prise. Je communique lorsque j’en ai envie et que je pense pouvoir apporter du contenu intéressant aux personnes qui me lisent. Dans un souci de responsabilité, j’estime également qu’une entreprise éthique est une entreprise qui répond à un besoin mais qui ne créé pas de désir ou d’envie superflue – et je veille à ne pas m’inscrire dans un capitalisme du bien-être.


La solitude

Cet aspect a été une découverte. Je suis plutôt une personne introvertie (au sens où j’apprécie être seule pour me ressourcer) et lorsque j’étais salariée, je rêvais de pouvoir être en télétravail (avant le Covid, cela était plutôt une exception). Je n’avais donc pas identifié que le fait de ne plus avoir de collègues auraient pu me déranger dans une activité d’indépendante. Et pourtant très vite, j’ai senti le besoin de m’entourer – ce que j’ai fait en m’inscrivant dans un coworking (meilleure décision !) mais également en rejoignant Génération 1525, une association de coachs de jeunes.

Si vous vous lancez, réfléchissez à cette question du rapport à la convivialité et aux relations !


La gestion des rythmes

Un inconvénient majeur dans mes activités de coach / formatrice est la saisonnalité. Dans un monde idéal, j’aimerais avoir un rythme plus lissé qui me serait plus facile pour gérer mon énergie tout au long de l’année.

J’alterne de grosses périodes de rush (avec beaucoup de déplacements pour les formations en fin d’année ou en début d’année pour les coachings d’orientation) et des périodes plus calmes, comme l’été, durant lesquelles j’ai peu de contraintes et donc une nouvelle tendance à procrastiner que je ne connaissais pas. Cela m’a obligé à mettre en place de nouveaux modes d’organisation comme nous le verrons ci-après.


L’incertitude financière

Bizarrement, alors que c’était ce qui me faisait le plus peur en me lançant à mon compte, cette incertitude financière n’est pas ce que j’aime le moins dans l’entrepreneuriat. Il faut néanmoins souligner que j’ai eu la chance de bénéficier de bénéficier d’un loyer modéré pendant 2 ans et mon activité a tout de suite décollé, donc je n’y ai pas réellement été confrontée. Lors de mes phases d’activité plus calmes (l’été notamment), il m’arrive parfois d’être angoissée bien-sûr mais ce n’est pas une préoccupation majeure.


A noter cependant que le statut d’indépendant ou chef d’entreprise est un peu pénalisant concernant certains projets, l’achat immobilier par exemple (il est nécessaire d’avoir 3 ans minimum en AE pour espérer un prêt bancaire - et encore toutes les banques ne prêtent pas aux entrepreneurs). Sans mentionner le fait d’avoir une mutuelle plus chère et qui rembourse en général moins bien qu’une mutuelle d’entreprise (idem pour la prévoyance), de cotiser très peu pour la retraite, de devoir payer une assurance professionnelle (RC Pro)… Ces inconvénients ne sont pour moi pas rédhibitoires mais sont importants à avoir à l’esprit avant de se lancer !




Les enseignements que j’ai tiré de ces expériences

Gaëlle Bouillet Newvia Formatrice et Coach Entrepreneure

Loin de moi l’idée de me positionner en gourou de l’entrepreneuriat et de vous livrer Les 10 secrets pour faire durer son entreprises (coucou le titre accrocheur proposé par Chat-GPT). L’idée est plutôt de dresser en vrac, une liste des enseignements que je retiens de mon aventure entrepreneuriale.



Savoir bien s’organiser.

Il n’y a pas une organisation idéale et la mienne a bien évolué en 3 ans. Je travaille depuis plus d’1 an avec Notion et je recommande vraiment l’outil mais plus globalement je conseille d’être curieux de tout ce qui peut optimiser son organisation, en essayant d’y prendre plaisir et sans que cela ne devienne trop chronophage.


S’astreindre à séparer vie personnelle et professionnelle

Autant je n’ai jamais eu de difficulté à le faire lorsque j’étais salariée, autant en étant à mon compte (et avec un compagnon dans le même cas), c’est d’autant plus difficile. Pour moi c’est une des clés pour durer et conserver son énergie (encore plus lorsqu’on est dans l’accompagnement de personnes)


Entretenir son réseau à sa manière

Personnellement, j’ai toujours eu un peu de difficulté avec le networking (petits dejs, afterwork, évènement réseau…) donc je n’y participe que très rarement. En revanche, j’observe que mon réseau professionnel et personnel m’a considérablement aidé à développer mon activité, et ce sans forcément en avoir l’intention, simplement en gardant des relations saines et respectueuses avec les personnes que j’ai pu côtoyer professionnellement et personnellement et en communiquant sur mon activité - notamment via LinkedIn ou ma newsletter.


Faire ce que l’on aime

Et réajuster si l'on ne se sent plus aligné : refuser des missions, changer son positionnement...


Être curieux des conseils pour entrepreneurs (marketing digital, stratégies entrepreneuriales…) mais pas trop (cf le point précédent).

Accepter qu’on ne peut pas tout faire et se souvenir de là où est notre valeur ajoutée pour ne pas se disperser (par exemple : mon métier n’est pas la création de contenu, il est nécessaire d’être visible en ligne pour développer mon activité, mais lorsque les réseaux me prennent trop de temps, j'accepter de lâcher du lest).


Travailler sur son syndrome de l’imposteur

Surtout dans le coaching/la formation, une tendance largement observée peut-être de vouloir se former à une grande diversité de nouveaux outils, disciplines, parfois pour compenser un démarrage qui prend du temps. Personnellement, je me fixe un budget pour mes formations personnelles que je m’engage à ne pas dépasser


Travailler sur ses drivers

En étant entrepreneur, ils risquent d’encore plus vous diriger que d’habitude. Personnellement, mon « sois-parfaite » montre très souvent le bout de son nez et je travaille pour accepter de tester de nouvelles choses ou accepter de rater, un RDV prospect par exemple.


Et après ?

Après 3 ans, il est temps de faire évoluer encore plus mon entreprise. J’ai tout un tas de beaux projets qu’il me tarde de vous présenter… alors à très vite !

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